Depuis le 30 octobre, la France est à nouveau confinée. Décidée par le gouvernement pour tenter de mettre un frein à une nouvelle flambée des cas de coronavirus, cette limitation de la circulation est instaurée jusqu’au 1er décembre. Or, la période est habituellement celle des préparatifs et des premiers achats de Noël. Aussi, la Banque de France livre ses premières estimations quant à l’impact de ce second confinement sur l’économie française.
Un choc financier moins important qu’au mois de mars
Les chiffres sont publiés pour une semaine type d’activité économique dans l’hexagone. Selon la BdF, la perte d’activité par rapport à un niveau habituel pourrait s’établir autour de 12 % en novembre, contre 4 % en octobre, mais 31 % en mars.
En effet, si tous les commerces ne sont pas concernés par les mêmes restrictions, leurs conditions d’application apparaissent également moins strictes qu’au printemps dernier. Malgré ça, l’économie française sera fortement et durablement impactée par la crise sanitaire avec une récession attendue autour de 10 % sur toute l’année 2020.
Un recul du PIB estimé à 10,2 % en 2020
Si le recul du produit intérieur brut (PIB) français avait dans un premier temps été évalué proche de 8 %, les estimations indiquent aujourd’hui le chiffre de 10 % et même 11 % selon le ministre de l’Économie. Les spécialistes sont donc unanimes, l’économie française aura besoin de plusieurs années pour se remettre de la crise de la COVID.
Le niveau d’endettement du pays devrait prochainement avoisiner les 120 % et côtoyer fermetures d’entreprise, mesures de soutien financier exceptionnel et plans de relance ambitieux.
Alors, dans ce contexte économique morose où les meilleures prévisionnistes n’annoncent pas d’embellie avant 2025 ou 2027, faut-il encore chercher l’éclaircie du côté des métaux précieux cotés en bourse ?
Le cours de l’or : une tendance haussière stable
Si la France a fait partie des premiers pays à annoncer son reconfinement, le Royaume-Uni, la Belgique, le Portugal, l’Autriche et la Grèce, ont rapidement indiqué des mesures similaires. Dans le même temps, les États-Unis préparaient l’élection de leur 46e président.
Pourtant, malgré ce contexte fluctuant, la semaine du 2 novembre a vu les cours de l’or et de l’argent se maintenir sur une hausse légère. Pour preuve, le 6 novembre ils s’établissaient à près de 1 950 $ l’once pour l’un, et 25 $ l’once pour l’autre.
Il semble donc que la seconde vague de coronavirus n’arrête pas les investisseurs et profite même assez largement à l’or qui, malgré quelques séances agitées, affiche des performances plutôt régulières.
Au printemps déjà, l’or valeur refuge malgré la crise
Contexte sanitaire altéré, chômage, dette publique, récession, volume de création monétaire inédit… L’ensemble de ces éléments crée un contexte favorable à l’or et à son échange. Ainsi, la demande en or d’investissement affiche une forte hausse sur l’ensemble de l’année 2020.
Il y a donc fort à parier que, à l’instar du premier confinement, la demande en or physique — pièces et lingots — ira croissant dans les prochaines semaines, auprès d’investisseurs en quête d’une valeur refuge sûre et stable, laquelle pourrait franchir la barre des 2 000 $ l’once dans les prochains jours.